Adieu
Lazare De Baif
Faire ne puis sans deuil et déplaisir
Ce qu'il convient et force est que je fasse.
Devoir requiert ce qu'empêche désir ;
Amour retient ce que raison pourchasse.
Un bien me rit et l'autre me menace ;
Dont entre deux convient que je soupire.
Las ! je veux trop ; mais crainte me retire,
Qui ne permet que mon mal je découvre.
En ce tourment adieu je viens vous dire,
La larme à l'oeil, sans que ma bouche s'ouvre.
Lazare De Baif