Translat d'un sonnet ytalien
Mellin De Saint Gelais
Nyer ne puis, Roy François, nullement,
Que je ne sente encores quelque flamme
D'amour au cueur qui peu à peu l'entame
Pour le submectre à elle entierement.
Mays estant plain d'un desir seullement,
C'est de vous suyvre et du corps et de l'ame,
Je luy resiste et faiz en sorte que ame
N'a sur mon cueur entier commandement.
Ce neantmoins les travaulx anciens
Craindre me font que fortune nuysante
Ne me remecte aux amoureux lyens.
Se elle le fait, soit du moins l'amour telle,
Que de servir au monde je me vente
Le Roy plus grant et la dame plus belle.
Mellin De Saint Gelais