Poèmes de Isaac Habert (19) A la merci des vents, des flots, et de l'orage Ah ! ne me baisez plus, ah ! mon coeur, je me meurs Ah ! que je suis fâché ! maudit soit le réveil Amour m'a découvert une beauté si belle Celui ne suis-je point, divine chasseresse Dieu ! que je suis heureux quand je baise à loisir J'ai cette nuit goûté les plus douces douceurs J'avais longtemps erré par les sombres déserts Je suis si transporté d'aise et d'étonnement Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance L'on ne voit rien que feux, l'air est tout enflammé Le pourtraict Mon dieu ! que de plaisir il y a de songer ! Nuit fille de la terre, amène tes flambeaux Quand le clair Apollon tire son char des eaux Que des sombres Enfers les tremblantes horreurs Quelle horreur, quel effroi, quel brouillard, quelle nuit Sisyphe malheureux, Ixion et Tantale Viens, ma belle Florelle, où l'ombre noir tremblote