Poèmes de Louise Labe (27) Ô beaux yeux bruns, ô regards détournés Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté Ô longs désirs, ô espérances vaines Après qu'un temps la grêle et le tonnerre Au temps qu'Amour, d'hommes et Dieux vainqueur Baise m'encor, rebaise-moi et baise Claire Vénus, qui erres par les Cieux D'un tel vouloir le serf point ne désire Depuis qu'Amour cruel empoisonna Deux ou trois fois bienheureux le retour Diane étant en l'épaisseur d'un bois Je fuis la ville, et temples, et tous lieux Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie Las ! que me sert que si parfaitement Luisant Soleil, que tu es bienheureux Luth, compagnon de ma calamité Ne reprenez, Dames, si j'ai aimé Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie On voit mourir toute chose animée Pour le retour du Soleil honorer Prédit me fut que devait fermement Quand j'aperçois ton blond chef, couronné Quand vous lirez, ô Dames Lyonnoises Quelle grandeur rend l'homme vénérable Sonnet de la belle cordière Tant que mes yeux pourront larmes épandre Tout aussitôt que je commence à prendre