Poèmes de jean de sponde (31) Et quel bien de la Mort ? où la vermine ronge Ha ! que j'en voy bien peu songer à ceste mort Helas ! contez vos jours : les jours qui sont passez Il est vrai, mon amour était sujet au change Je contemplais un jour le dormant de ce fleuve Je meurs, et les soucis qui sortent du martyre Je sens dedans mon âme une guerre civile Les vents grondaient en l'air, les plus sombres nuages Ma belle languissait dans sa funeste couche Mais si faut-il mourir ! et la vie orgueilleuse Mais si mon foible corps (qui comme l'eau s'escoule) Mon coeur ne te rends point à ces ennuis d'absence Mon Dieu, que je voudrais que ma main fût oisive Mon Soleil qui brillez de vos yeux dans mes yeux Mortels, qui des mortels avez pris vostre vie Ne vous étonnez point si mon esprit qui passe Pour qui tant de travaux ? pour vous? de qui l'aleine Quand le vaillant Hector, le grand rempart de Troie Qui serait dans les Cieux, et baisserait sa vue Qui sont, qui sont ceux-là, dont le coeur idolâtre Si c'est dessus les eaux que la terre est pressée Si j'avais comme vous, mignardes colombelles Si tant de maux passez ne m'ont acquis ce bien Stances Stances de la mort Sur sa fièvre Tandis que dedans l'air un autre air je respire Tout le monde se plaint de la cruelle envie Tout s'enfle contre moy, tout m'assaut, tout me tente Voulez-vous voir ce traict qui si roide s'eslance Vous languissez, mes vers...